Le "fil rouge" ...
La frontière électrifiée .
Extrait du livre de Patrimonium (sortie le 22 septembre 2017)
Dans les premiers jours de la guerre, les habitants de notre région ont franchi en masse la frontière belgo- hollandaise pour fuir le danger et atteindre les Pays-Bas, restés neutres. En quelques mois, plus d’un million de personnes choisirent ainsi de s’exiler.
Certains réfugiés belges sont accueillis chaleureusement. Par contre, d’autres sont mal reçus par des Hollandais qui voient arriver en masse des étrangers venus manger leur pain.
Très vite, les Allemands contrôlent la frontière et règlementent rigoureusement le passage des denrées, du courrier et des personnes. Ils se doutent que les jeunes gens (30 000 Belges en âge de porter les armes) qui traversent la frontière vont rejoindre le front de l’Yser via la Hollande. Ils désirent en outre empêcher les patriotes d’envoyer des informations aux troupes belges
Les premiers fils de fer barbelés
Tout d’abord, les Allemands posent sommairement quelques fils de fer barbelés qu’ils font garder par des sentinelles. En fait de nombreux Belges arrivent à passer en se cachant habilement et en jouant à cache-cache avec les patrouilles.
Progressivement, les nouveaux maîtres du pays installent miradors et projecteurs pour dissuader toute tentative de fuite. C’est encore l’époque où quelqu’un d’inexpérimenté, mais de suffisamment décidé, peut réussir à passer aux Pays-Bas.
Les Belges ne sont pas seuls à vouloir fouler le sol neutre de la Hollande. Après la bataille des frontières, nombre de soldats alliés, coupés de leurs lignes, vivent terrés en territoire ennemi. Des Anglais et des Français sont disséminés dans le Hainaut, le Luxembourg et la forêt ardennaise ; certains sont encore en uniforme et en armes, d’autres ont déjà revêtu des vêtements civils donnés par une population compatissante à leur égard. Peu à peu, ces hommes gagnent Liège par petits groupes, demandant à ce qu’on les cache, ou mieux, à ce qu’on leur fasse franchir la frontière belgo-hollandaise.
La suite ... à découvrir dans le livre de Patrimonium
Très vite, les Allemands contrôlent la frontière et règlementent rigoureusement le passage des denrées, du courrier et des personnes. Ils se doutent que les jeunes gens (30 000 Belges en âge de porter les armes) qui traversent la frontière vont rejoindre le front de l’Yser via la Hollande. Ils désirent en outre empêcher les patriotes d’envoyer des informations aux troupes belges
Les premiers fils de fer barbelés
Tout d’abord, les Allemands posent sommairement quelques fils de fer barbelés qu’ils font garder par des sentinelles. En fait de nombreux Belges arrivent à passer en se cachant habilement et en jouant à cache-cache avec les patrouilles.
Progressivement, les nouveaux maîtres du pays installent miradors et projecteurs pour dissuader toute tentative de fuite. C’est encore l’époque où quelqu’un d’inexpérimenté, mais de suffisamment décidé, peut réussir à passer aux Pays-Bas.
Les Belges ne sont pas seuls à vouloir fouler le sol neutre de la Hollande. Après la bataille des frontières, nombre de soldats alliés, coupés de leurs lignes, vivent terrés en territoire ennemi. Des Anglais et des Français sont disséminés dans le Hainaut, le Luxembourg et la forêt ardennaise ; certains sont encore en uniforme et en armes, d’autres ont déjà revêtu des vêtements civils donnés par une population compatissante à leur égard. Peu à peu, ces hommes gagnent Liège par petits groupes, demandant à ce qu’on les cache, ou mieux, à ce qu’on leur fasse franchir la frontière belgo-hollandaise.
La suite ... à découvrir dans le livre de Patrimonium
Mission ATLAS V ...
Extrait du livre de Patrimonium (sortie le 22 septembre 2017)
S’enfuir par le fleuve
A Liège, la vie est difficile. Les industries ne sont plus fournies en matières premières, elles ont perdu leurs clients étrangers. Sans compter que les Allemands ont réquisitionné certaines machines pour les amener dans leurs usines en Allemagne, ce qui entraîne chômage, difficultés de ravitaillement et misère.
« Venez travailler en Allemagne ! » martèle la propagande allemande. Aller travailler en Allemagne pour fabriquer des armes et des munitions qui tueront des Belges ou des alliés ! Il n'y a pas beaucoup d'amateurs.
Au contraire, comme nous l’évoquions dans les chapitres précédents, un certain nombre de jeunes hommes voudraient rejoindre l'armée belge. Pour cela, il fallait quitter le territoire occupé et franchir le « fil rouge » électrifié qui barre la voie terrestre, ce qui est extrêmement risqué.
Il reste la possibilité de s’enfuir par le fleuve. Certains se dissimulent dans la cargaison d'une péniche passant en Hollande. Les Allemands se méfient, sondent avec des barres de fer, envoient du formol. La Meuse est barrée par une chaîne d'acier, doublée d'un câble électrique. Il y a pourtant du trafic avec la Hollande, par exemple le transport de gravier pour les tranchées. Cela devient de plus en plus difficile mais des projets s’échafaudent.
S’enfuir par le fleuve
A Liège, la vie est difficile. Les industries ne sont plus fournies en matières premières, elles ont perdu leurs clients étrangers. Sans compter que les Allemands ont réquisitionné certaines machines pour les amener dans leurs usines en Allemagne, ce qui entraîne chômage, difficultés de ravitaillement et misère.
« Venez travailler en Allemagne ! » martèle la propagande allemande. Aller travailler en Allemagne pour fabriquer des armes et des munitions qui tueront des Belges ou des alliés ! Il n'y a pas beaucoup d'amateurs.
Au contraire, comme nous l’évoquions dans les chapitres précédents, un certain nombre de jeunes hommes voudraient rejoindre l'armée belge. Pour cela, il fallait quitter le territoire occupé et franchir le « fil rouge » électrifié qui barre la voie terrestre, ce qui est extrêmement risqué.
Il reste la possibilité de s’enfuir par le fleuve. Certains se dissimulent dans la cargaison d'une péniche passant en Hollande. Les Allemands se méfient, sondent avec des barres de fer, envoient du formol. La Meuse est barrée par une chaîne d'acier, doublée d'un câble électrique. Il y a pourtant du trafic avec la Hollande, par exemple le transport de gravier pour les tranchées. Cela devient de plus en plus difficile mais des projets s’échafaudent.
Le départ du village
« En cette fin d'après-midi du 3 janvier 1917, la nuit est tombée sur Fexhe-Slins. C'est le moment que choisit Eugène Darcis pour quitter sa maison du Pahis.
Il est accompagné de quatre de ses fils, Alexandre, Antoine, Edouard et Pierre, et d'un ami de ceux-ci, Antoine Donnay. Après une marche de 12 km en passant dans les campagnes de Tilice, Milmort et Vottem, ils arrivent au « Thier-à-Liège ».
Vers 21 heures, les cinq jeunes sont pris en charge par Monsieur Collette, un résistant. Après avoir fait des adieux touchants à ses fils, Eugène, le papa, reste au domicile de Monsieur Collette.
A ce moment, pour ces courageux garçons, commence la glorieuse épopée de l'ATLAS V menée par son valeureux Capitaine Jules HENTJENS.
La suite ... à découvrir dans le livre de Patrimonium